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BURNOUT : expressionnisme post-post-postmoderne…
Publié le 20-01-2019 par Eric Bourdon | Commenter
Catégorie(s) : Peinture, Peinture acrylique
BURNOUT
Peinture acrylique sur toile de lin
Tableau de 80 x 80 cm
© Eric Bourdon, 2019
Le Burnout, version expressionniste post-post-postmoderne
du Cri d’Edvard Munch, « père de l’expressionnisme »…
[ Burnout : le syndrome d’épuisement professionnel, ou burnout, est un ensemble de réactions consécutives à des situations de stress professionnel chronique. Beaucoup le considèrent comme le mal professionnel de notre siècle. Il se caractérise par l’épuisement émotionnel (sentiment d’être vidé de ses ressources), la dépersonnalisation ou le cynisme (insensibilité, déshumanisation, vision négative des autres et du travail…), le sentiment de non-accomplissement personnel au travail et de perte de contrôle… ]
Munch s’en serait-il retourné dans sa tombe ? Le peintre expressionniste en aurait-il été impressionné ? « Le Cri » en aurait-il crié plus fort encore ? Qu’il crie dans un sens ou dans l’autre, le résultat serait-il différent ?…
La subjectivité intemporelle des tableaux expressionnistes devrait bien plus, entend-t-on parfois dans les files d’attente des bureaux de poste de province, aux critères conceptuels de la post-modernité qu’au fauvisme, mouvement précurseur dont la tonalité pseudo-figurative conférait déjà aux couleurs une vibration jubilatoire irréelle aux accents presque inépuisables.
Matisse, Van Dongen, Braque ou encore Vlaminck, auraient-il perçu la post-post-postmodernité du mouvement expressionniste comme une sublimation symbolique de la composante subjective qu’ils avaient eux-même contribué à distiller dans la psyché collective d’une époque en déficience chromatique – ou plutôt comme une simple et honteuse trahison ontologique ?…
Edvard Munch, « père de l’expressionnisme », Emil Nolde, Otto Müller, Wassily Kandinsky, Franz Marc, pour ne citer qu’eux, se sont, il faut le dire, peu préparés à l’éclosion d’une postmodernité diluée, comme fondue dans l’horizon non borné d’une absolue et indépassable transcendance chromatique. Auraient-ils davantage anticipé le fait – pourtant inéluctable – que l’expressionnisme, ravissement esthétique poussé à son paroxysme subversif et facétieux, n’était pas destiné, depuis le Cri jusqu’au Burnout, et au-delà, à connaître d’achèvement artistique ? Il est à parier que non !…
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