Eric Bourdon - Blog
Spéculations curatoriales sur l’art de rien

Zoom sur la peinture

Spéculations curatoriales sur l’art de rien du tout
quand il fait beau et qu’on préfèrerait aller jouer dehors
(Titre complet)

Peinture acrylique originale sur papier dessin extra-fort
à grain Carte d’Art 340g de Sennelier (D340)
Dimensions de l’œuvre : 20 x 20 cm

© Galerie du peintre Eric Bourdon
Lille, 2020

     Les spéculations curatoriales et académiques fantaisistes, et les sur-interprétations arbitraires des œuvres d’art, peuvent être des exemples d’idiotie intellectuelle comme ceux qui sont disséqués de manière amusante par Roger Kimball dans Le Viol des Maîtres (The Rape of the Masters). Kimball prend comme épigraphe le dicton bien connu de l’évêque Butler, de 1726, qui dit que « Chaque chose est ce qu’elle est et rien d’autre ».

     Et pourtant, les œuvres, procédes et discours de l’artiste révèlent au conservateur certaines spéculations esthétiques et/ou théoriques qui contiennent en elles-mêmes le germe d’une expérience curatoriale relative, par exemple, à l’identité, aux théories de la représentation, ou au malaise postmoderne. Car c’est l’artiste qui préfigure et configure le concept du conservateur, même lorsque des conservateurs comme Hans Ulrich Obrist ou Carolyn Christov-Bakargiev affirment avec une impertinente volubilité leur intention délibérée d’aller chasser un lapin rose à pois bleus à la mi-saison à travers les forêts vertes du nord-est de la Slovaquie…

Axolotl sautant (ou nageant) avec plaisir.
Egalement connu comme le poisson marchant mexicain,
l’axolotl n’est pas un poisson, mais un amphibien.

     Toute œuvre, considérée d’un point de vue sémiotique, est un « texte », un message qui a été construit dans toutes sortes de mediums et qui peut être typographique, oral ou visuel par nature. Ce qui nous amène à cette indiscutable conclusion : Rien de ce qui n’est pas vivant ne peut être art, et rien de ce qui ne peut être art ne peut être vrai.

   Curatorial speculations on the art of nothing